MEDECINS D'AFRIQUE
ONG Internationale des Médecins et Acteurs de Santé pour la Promotion des Soins de Santé Primaires
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EAU / HYGIENE /ENVIRONNEMENT
28.08.2012
Durant l’été 2010, la première des deux sources du village de Voungouta (Congo) a été aménagée, grâce à la mobilisation de nombreux partenaires aux côtés de Médecins d’Afrique : Mairie de Savigny, CG91, Région Ile de France, Scouts de France et du Congo, école Tecomah. Les mêmes partenaires se sont mobilisés de nouveau cet été 2012 pour aménager la deuxième source du village et débuter la mise en place du réseau d’adduction d’eau potable depuis les sources jusqu’au village, distant de 3 km.

Après des difficultés techniques début Août pour arriver au village avec le camion (il a fallu le désembourber et le dépanner), les travaux ont pu commencer et les micro-sources qui alimentent la deuxième source du village sont en cours de captation : 5 chambres de captation sur 7 sont déjà finalisées et le bassin de rétention qui collectera leur eau est prêt.

Pour finaliser le réseau d’adduction d’eau et mettre en place un château d’eau qui permettra la distribution de l’eau dans tous les hameaux de Voungouta, nous avons encore besoin de votre soutien. Ainsi, une SOIREE DE GALA AU BENEFICE DE VOUNGOUTA se prépare activement pour le samedi 20 Octobre, au COSOM de Savigny sur Orge, à partir de 19h. Pour tous nos lecteurs d’Ile de France ou de régions limitrophes, retenez la date dans vos agendas ! Au programme : dîner dansant, contes africains, musique, défilé de mode… Vous pouvez dès maintenant télécharger l’invitation sur notre site internet : www.medecins-afrique.org, dans la rubrique « communiqués » ou l’obtenir par mail : medecins_afrique@yahoo.fr
photoIntervention

NUTRITION ALIMENTATION
12.08.2012
La situation sécuritaire à l’Est de la RDC reste dominée par des conflits armés récurrents depuis Avril 2012. Les Territoires de Masisi, Walikale et Rutshuru restent touchés par les affrontements entre les mutins du mouvement M23 et les FARDCs. Les résultats de la récente évaluation inter agence en sécurité alimentaire relevait une prévalence de 15,2% de MAG et 5,3% de MAS (screening nutritionnel réalisé fin juillet 2012), avec comme facteur aggravant : la présence des déplacés de guerre, les maladies affectant les cultures et les épidémies…
La zone compte 23 aires de santé et sans appui dans la prise en charge des cas de la malnutrition aiguë depuis bientôt deux ans, elle ne bénéficie plus d’appui logistique et de la motivation des personnels et des relais communautaires, ce qui a comme conséquence le non dépistage à temps des cas qui conduit à l’aggravation de la situation nutritionnelle dont la prise en charge au niveau de l’hôpital devient difficile. L’UNTI n’est pas systématiquement dotée en kits de médicaments essentiels. La zone de santé est approvisionnée en intrants pour a prise en charge des cas de malnutrition aiguë sévère par le PRONANUT.
Préoccupé par cette situation, Médecins d’Afrique, étant déjà présent dans le territoire (Masisi) dans le domaine de la santé et nantie d’une expérience dans la prise en charge nutritionnelle, afin d’anticiper une éventuelle intervention, il a été important de réaliser cette évaluation rapide de la situation en commun accord avec le PRONANUT et partager les résultats avec le cluster Nutrition, le PRONANUT, le PAM et le reste de la communauté humanitaire. L’équipe de la mission était composée de quatre personnes dont 3 agents de Médecins d’Afrique et une personne pour le PRONANUT.

OBJECTIFS

Objectif général de la mission : évaluer rapidement les problèmes liés à la prise en charge nutritionnelle dans l’UNTI, UNTA et UNS dans la zone de santé de Kirotshé.
Objectifs spécifiques :
- Rencontrer les autorités politico-administratives de Kirotshé ;
- Rencontrer les membres de l’équipe cadre de la Zone de Santé de Kirotshé ;
- Visiter les structures de prise en charge et récolter les données des trois derniers mois ;
- Evaluer les gaps de la prise en charge actuelle.

3- CONSTAT GENERAL

UNTI : la seule Unité de traitement intensif est celle de l’hôpital de Kirotshé et enregistre en moyenne 6 cas par mois, qui arrivent généralement dans un état de maladie très avancé car le système de dépistage actif et de référence des cas est depuis plus d’une année inexistante. Suite à l’absence de partenaire d’exécution dans cette zone, cette structure connaît beaucoup des problèmes dans son fonctionnement. Cet hôpital fonctionne avec système de recouvrement des coûts pour les traitements spécifiques, ce qui n’arrange pas ses prestataires qui offrent aux malades malnutris un paquet complet gratuit (lait thérapeutique et médicaments de traitement systématique). L’hôpital connait régulièrement des ruptures en termes d’intrants. Les gardes malades ne bénéficient plus d’intrants d’accompagnants, ce phénomène entraine une baisse de fréquentation de la structure laissant ainsi les malades dans un état critique dans la communauté. Au passage de l’équipe MDA/PRONANUT, nous avons trouvé 7 cas sévère dans l’UNTI.

UNTA et UNS : la zone compte 10 UNTA opérationnelles sans appui et la mission a pu visiter 3 UNTA et 3 UNS (Shasha, Bweremana et Sake). Les problèmes rapportés par les IT entretenus étaient identiques dans toutes ces structures notamment les questions liées à : la formation de personnel en PCIMA, les ruptures en intrants et médicaments systématiques, la non motivation de relais communautaire et la suspension depuis une année des activités dans les UNS avec comme conséquence la non fréquentation de la population dans ces structures produisant une rechute de plusieurs enfants, une fois déchargés de l’UNTA. La majorité des UNTA enregistre plus de 10 cas par mois.

GAPS A COUVRIR

- Absence de partenaires d’appui à la prise en charge nutritionnelle dans la zone ;
- Rupture des stocks d’intrant de prise en charge et de certains médicaments essentiels pour les traitements systématique ;
- Absence d’appui logistique en termes de matériels et équipements de prise en charge etc ;
- Absence de structures de prise en charge de la malnutrition modérées ;
- Protocole PCIMA non intégré dans la zone ;
- Inactivité des RECO et démotivation des prestataires des soins.
photoIntervention

CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE MEDECINS D’AFRIQUE (CERMA)
09.08.2012
L’étude a été réalisée à Brazzaville, Pointe Noire, Dolisie, Nkayi et Pokola dans la période allant de novembre 2011 à mars 2012. Le but de cette enquête était d’évaluer la prévalence du VIH dans ces groupes; d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques en lien avec l’infection à VIH afin de fournir les données de base en vue de renseigner les indicateurs dans le cadre du système de surveillance de seconde génération, pour les PS, HSH et Détenus. L’OMS et l’ONUSIDA visaient ainsi à obtenir une meilleure connaissance de la situation de l’épidémie du VIH dans les groupes de populations les plus exposées. En tenant compte du fait qu’en République du Congo, les enquêtes spécifiques auprès des groupes les plus à risque n’avaient pas encore été réalisées, le Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) a entrepris, avec l’ONG Médecins d’Afrique, la mise en place d’un dispositif de surveillance comportementale auprès de ces groupes. Au total, 756 PS, 156 HSH et 97 détenus ont participé à l’étude.

Les PS enquêtés sont majoritairement de nationalité congolaise (59,2 %) et le taux de prévalence est de 7,5% avec un âge moyen de 28 ans, ce qui est statistiquement supérieur à la prévalence nationale des 15-49 ans. Plus de la moitié des PS déclarent avoir des partenaires non payants. L’utilisation de préservatifs est de 81% avec les clients et plus faible avec les partenaires non payants (21%). La moitié des PS (51,9%) ont déclaré avoir eu des symptômes d’IST. L’étude ne retrouve pas d’association entre le type de prostitution, le niveau scolaire, la nationalité, le niveau de connaissance sur le VIH, l’usage du préservatif ou non avec le dernier client et le nombre de partenaires non payants avec le taux de prévalence du VIH.

L’étude renseigne que la prévalence du VIH chez les HSH est de 26,1%. La majorité de ceux-ci est de nationalité congolaise (74,5 %), avec un âge moyen de 28 ans. Plus de la moitié des HSH (61,6%) ont pratiqué une fellation au cours des six derniers mois et la majorité des HSH enquêtés (82,4%) a eu des rapports sexuels avec pénétration anale. Une proportion importante de HSH (72,5%) a des rapports sexuels anaux avec des partenaires payants et des partenaires non payants. L’utilisation du condom n’est pas systématique avec les partenaires payants (64%) et diminue avec un partenaire non payant (40,6%). Seuls 2% des HSH utilisent des lubrifiants appropriés lors des rapports sexuels avec pénétration anale. Plus de la moitié des HSH (62,7%) sont bisexuels et le nombre moyen de partenaires de sexe féminin dans les six derniers mois est de 21,9. Avec les partenaires de sexe féminin, 69,6% des HSH ont affirmé n’avoir pas utilisé le préservatif lors du dernier rapport sexuel. Il n’y pas de lien entre le niveau scolaire, la nationalité, l’usage du préservatif lors des fellations et des rapports anaux, le niveau de connaissance sur le VIH et la prévalence VIH dans la population étudiée.

Quant aux détenus enquêtés la majorité était de nationalité congolaise (83,3 %). Les hommes ont constitué la majorité de l’échantillon soit 90,6%. L’âge moyen des détenus est de 36,4 ans. La durée médiane de la détention était de huit mois. Le nombre de détenus qui ont avoué avoir eu des rapports sexuels en prison est faible soit 6,3%, dont un tiers sont des femmes. Aucun rapport homosexuel n’a été rapporté. L’étude montre qu’aucun détenu n’a utilisé de préservatif lors du dernier rapport sexuel. Un tiers des rapports sexuels notifiés ont été contraints par des violences. Toutes les victimes de ces violences sexuelles sont de sexe féminin. L’exposition au sang a été retrouvée chez 14,6% des détenus. La prévalence du VIH chez les détenus est de 8,3% et est statistiquement supérieure à prévalence de la population générale. L’étude ne retrouve pas de lien entre l’âge et le statut sérologique chez les détenus. Aucun lien n’est également retrouvé dans cette étude entre le niveau de scolarisation, la nationalité, la durée de la détention, le niveau de connaissance sur le VIH et la prévalence du VIH.

Cette première enquête comportementale a permis de noter que la prévalence du VIH est plus élevée chez les PS, les HSH et les détenus que dans la population générale vivant au Congo. Le choix porté sur ces trois cibles se justifie donc par le fait qu’elles constituent des groupes hautement exposés et vulnérables à l’infection à VIH, une vulnérabilité tributaire dans l’ensemble aux facteurs socioéconomiques dont, entre autres, la stigmatisation et la marginalisation. Le SEP/CNLS manifeste son satisfecit sur ce travail qui représente un grand pas dans la lutte contre le sida en République du Congo. Parce que ces groupes posaient des grands problèmes ne pouvaient pas être renseignés. Cette étude s’est déroulée sur les sites de prostitution pour les PS au sein des maisons de correction pour les détenus et au sein des associations choisies par les HSH pour ce groupe. La participation était volontaire. Les données ont été collectées à l’aide de questionnaires lors d’entretiens individuels. Des prélèvements sanguins ont été réalisés pour la recherche du VIH.

Article à retrouver sur: http://www.cnls-congobrazza.org/Congo-Brazzaville-vulnerabilite-au-VIH-et-sida-circonscrite-chez-les-PS-HSH-et-detenus_a1250.html
photoIntervention

URGENCES
11.07.2012
A la suite de la crise humanitaire découlant des activités des groupes armés dans la partie nord du territoire de Walikale et à la limite avec la zone sud-ouest du territoire de Lubero et dans la partie Nord Est du territoire de Beni plus particulièrement dans la nouvelle zone de sante de Kamango, où des maisons des civils ont été incendiées, les biens et les produits des champs de populations ont été pillés et des déplacements importants relevés ; le cluster nutrition a été alerté et a résolu d’organiser une mission inter agences du 25 au 29 Juin 2012 en vue de se rassurer de l’effectivité ainsi que la qualité de la prise en charge nutritionnelle dans les Unités Nutritionnelles Thérapeutiques se trouvant sur l’axe Kayna, Alimbongo, Oicha et Kamango, analyser les gaps de prise en charge de la malnutrition aiguës dans ces zones, analyser les possibilités pour agir dans l’immédiat par rapport aux résultats de la prise en charge rapide des cas de malnutrition aiguë et de comprendre les causes de la malnutrition au niveau individuel, du ménage et de la communauté.

Ont pris part à cette mission : le PAM, l’UNICEF, le PRONANUT, LWF et Médecins d’Afrique (MDA). Les zones de santé de Kayna, Alimbongo, Oicha et Kamango étaient ciblées pour la mission ; cependant, à la suite des affrontements entre les FARDC et les ADF Nalu sur l’axe Kamango, la mission ne s’est plus rendue dans les zones de santé d’Oicha et Kamango.

Recommandations de la mission :
- Appuyer les structures de prise en charge de la malnutrition aiguë modérée en vivres.
- Renforcer les structures UNTI et UNTA en intrants et médicaments pour le traitement systématique.
- Apporter un appui à la zone de santé d’Alimbongo en général et a l’HGR en particulier.
- Apporter l’assistance aux nouveaux déplacés non assistés sur l’axe Kayna-Luofu-Miriki et Alimbongo-Kaseghe.
- Assurer le suivi et la supervision des activités nutritionnelles.
- Former d’autres prestataires sur la PCIMA dans les structures de prise en charge de la malnutrition aiguë et/ou multiplier les supervisions formatives.
- Renforcer le lien entre le sous cluster santé-nutrition de Beni-Butembo et le cluster nutrition de Goma
- Superviser les activités nutritionnelles au centre Cerruto
- Envoyer à LWF la proposition tenant compte des besoins en matière de prise en charge de la malnutrition aiguë dans les ZS de Kayna et Alimbongo.
- Analyser et répondre aux propositions envoyées par les BCZ de Kayna et Alimbongo.
- Dégager les gaps en terme de besoin dans les deux zones de santé.

Rapport complet disponible dans la rubrique "Publications" du site.
photoIntervention

SANTE/VIH
04.07.2012
Les 21-22 juin et les 27-29 juin 2012 s’est tenu au PLIST à Libreville un atelier de renforcement des capacités de 8 ONG gabonaises de lutte contre le VIH/SIDA. Ces associations ont été sélectionnées dans le cadre d’un appel à projets d’appui aux ONG, Organisations communautaires ou réseaux d’ONG locales dans la gestion des projets, la prestation des services de prévention des IST/VIH/SIDA et de soutien à l’observance aux soins et traitements.

Médecins d’Afrique, partenaire d’appui technique du Ministère de la santé, a assuré cette formation qui a duré 5 jours. Trois responsables étaient représentés par association, soit 24 participants. La formation vise à renforcer les capacités des acteurs d’associations locales dans la gestion à base communautaire des projets de lutte contre le VIH/SIDA. 8 sur 11 modules ont été assurés lors de ce premier atelier sur les thématiques suivantes : Gestion du cycle de projet, gestion organisationnelle et bonne gouvernance ; Elaboration d’un plan de suivi de la mise en œuvre du projet, méthode de reporting et Technique d’élaboration d’un rapport au donateur ; Gestion financière et tenue des comptes ; Techniques de communication pour le changement de comportement en matière du VIH/SIDA et des autres IST ; Recherche des perdus de vus, conseil par les paires ; Prise en charge médicale et conseils dans le cadre du continuum des soins et de l’observance aux soins et traitements du VIH/SIDA ; Prévention chez les jeunes (15-24 ans) ; PTME. La partie théorique a durée 40h et la partie pratique 80h. Au-delà des exercices pratiques, les ONG ont bénéficiés d’un renforcement dans l’élaboration de leurs projets sur site. En moyenne ce sont 10h qui ont été consacrées à chaque association pour revoir les cadres logiques, les indicateurs et les plans de suivi évaluation. Après trois mois de mise en œuvre, un deuxième atelier sera organisé sur trois autres modules : Identification des partenaires stratégiques ; Elaboration du plan de communication pour son projet et Prévention des IST/VIH/SIDA chez les travailleuses du sexe et leurs clients.

L’accompagnement sera poursuivi sur site pendant 9 mois. L’objectif est de consolider les acquis via l’encadrement des équipes projet. Les formateurs de Médecins d’Afrique auront donc la responsabilité de faire le suivi et la supervision formative des personnes formées dans la mise en œuvre de leur projet. Les projets seront lancés dans environ 1 mois après la signature des contrats par l’Unité de Gestion des Projets (UGP).
photoIntervention

EAU / HYGIENE /ENVIRONNEMENT
04.07.2012
L’Antenne Nord-Kivu de Médecins d’Afrique RD Congo s’est inquiétée de constater les mauvaises conditions de salubrité dans plusieurs quartiers de Goma. Pour tirer la sonnette d’alarme de façon plus formelle, elle a monté, du 8 au 16 Juin, une mission de repérage et de sensibilisation. L’ équipe de sensibilisation, composée de 8 personnes, s’est divisée en deux groupes. Le 1er groupe a sensibilisé la population de l’aire de santé (AS) de Kahembe (ZS de Karisimbi) et le 2ème groupe la population de l’aire de santé Mapendo (ZS de Goma).

Objectifs de la mission :
- Conscientiser la population sur les dangers que présente la mauvaise gestion des matières fécales,
- Vulgariser les règles (standings minimums) de construction et de bonne utilisation des latrines

Méthodologie :
- Sensibilisation porte à porte et distribution de dépliants contenant les messages de sensibilisation
- Diffusion à la télévision locale (Mishapi)
- Lecture des messages de sensibilisation à la RTNC Goma
- Visite des centres de santé pour la collecte des données sanitaires
- Observations sur les latrines des ménages, les données étant récoltées par une fiche d’enquête élaborée par MDA/NK

Résultats :
Aire de santé de Kahembe : cette aire de santé compte une population estimée à 10.487 habitants. La sensibilisation a touché 231 ménages dont 986 personnes (207 femmes, 199 hommes et 580 enfants de sexe et âge confondus). Nous avons identifié 60 latrines dont 50 déjà pleines et non couvertes d’en haut (toiture), 4 plus ou moins viables et 6 viables et utilisées. D’après ces données, le ratio latrines / utilisateurs est de 1/17 soit 17 personnes pour une latrines.
Aire de santé Mapendo : elle comprend une population estimée à 59.421 habitants. La sensibilisation a touchée 350 ménages dont 2.870 personnes (1620 femmes, 743 hommes et 507 enfants). L’insalubrité y est permanente, toutes les rues sont remplies des déchets, des latrines pleines avec puits perdus pleins et ouverts, les matières fécales se déversant dans les caniveaux où les enfants peuvent jouer.
La population des ces deux aires de santé n’a heureusement pas de cas de choléra à déclarer, mais les maladies hydriques y sont fréquentes (fièvre typhoïde, diarrhées, dysenteries…), sans compter le paludisme que renforce la présence de nombreux gîtes à moustiques.

Analyse et recommandations
Ces deux quartiers parcourus par l’équipe MDA/NK sont ceux où habitent les populations manifestement pauvres et surpeuplés de la ville. La plus part des jeunes sont sans emploi et ils se livrent à la prise de drogues et d’alcool. La promiscuité bat des records dans ces quartiers, la plupart des familles restent dans des taudis où l’on trouve parfois une famille de 12 personnes logée dans une pièce à tôles séparée à l’intérieur par un rideau.
La situation sanitaire est déplorable : mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement, système de drainage des eaux usées non entretenu, latrines mal construites et souvent vidées à l’air libre occasionnant ainsi les maladies de mains sales dans cette contrée de la ville de Goma. Il apparaît urgent de redynamiser le service d’hygiène et d’assainissement, de concevoir un plan de lotissement de ces deux quartiers et de construire les latrines publiques. Médecins d’Afrique Nord Kivu est prêt à initier un plaidoyer auprès des partenaires en vue d’appuyer les initiatives d’activités de promotion d’hygiène et assainissement dans la ville de Goma.
photoIntervention

PROTECTION DES PERSONNES VULNERABLE & DEVELOPPEMENT DU JEUNE ENFANT
24.06.2012
La République du Congo offre depuis plusieurs années l’asile aux réfugiés dont le nombre ne cesse de croître au rythme des situations de crise et d’urgence apparaissant dans les pays limitrophes. En effet, le nombre de réfugiés et demandeurs d’asile vivant au Congo a atteint en 2011 le chiffre record de près de 150000. Les réfugiés et demandeurs d’asile installés dans les villes de Brazzaville, de Pointe Noire et la Sangha sont estimés à 11000 personnes. Les réfugiés urbains sont d’origine diverse : République Démocratique du Congo, Rwandaise, Burundaise, Angolaise, Soudanaise, Tchadienne, Ivoirienne, Equato-Guinéenne. On trouve parmi eux d’anciens fonctionnaires, des commerçants, des ouvriers de surface, des élèves et étudiants. Médecins d’Afrique partenaire opérationnel du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) assure la prise en charge médicale des réfugiés, leur apporte une assistance humanitaire et contribue à rechercher des solutions durables à leurs problèmes en collaboration avec le Gouvernement du Congo, l’UNHCR et la communauté internationale.

Favoriser l’accès aux soins de santé des réfugiés
Tous les réfugiés ont accès aux soins au Centre Médical des Ressources Professionnelles (CMRP) de MDA. Les consultations curatives, les consultations prénatales, les consultations post-natales, la vaccination, l’éducation à la santé et la prise en charge des maladies chroniques sont rendues disponibles au niveau du CMRP. Les pathologies nécessitant une prise en charge hospitalière sont orientées vers les hôpitaux de référence. Les demandeurs d’asile sont pris en charge au cas par cas.

Aider les victimes de violences sexuelles
Une prise en charge psychologique des survivants aux violences sexuelles est assurée par un psychologue basé au CMRP. Les malades nécessitant une prise en charge particulière sont orientés vers les centres hospitaliers de références.

Favoriser un accès optimal au traitement de VIH/SIDA
Une sensibilisation à l’intérêt du dépistage volontaire et à la promotion des services est faite auprès des réfugiés fréquentant le CMRP. En effet, Médecins d’Afrique à travers du centre de santé réalise des activités de dépistage volontaire gratuit, d’Elimination de la Transmission Mère-Enfant (ETME) et de prise en charge des personnes vivants avec le VIH. Les réfugiés bénéficient des services sus-cités au même titre que la population locale. Tous les réfugiés dans l’état nécessitant une thérapie antirétrovirale ont accès gratuitement aux ARV. Les enfants séropositifs sont pris en charge dans le cadre de ce programme aussi bien sur le plan médical que nutritionnel.
photoIntervention

SANTE/VIH
17.06.2012
La situation sécuritaire du Nord-Kivu a engendré un déplacement massif des populations et le territoire de Kalehe accueille en ce moment un nombre croissant de déplacés fuyant les conflits. Ainsi, la zone de Minova n’en est pas épargnée. Depuis Avril 2012 jusqu’à ce jour, elle a enregistré un total d’environ 7000 ménages déplacés (données OCHA). La vétusté des structures sanitaires, les conditions d’hygiène dans les sites, la présence des dits déplacés dans une zone épidémio-endémique constituent des facteurs de risque nécessitant une assistance auprès de ces populations. MSF/Espagne apporte un appui à 2 structures de santé pour une durée de 6 semaines. Ce qui sous-entend un gap important à couvrir après son intervention. Médecins d’Afrique (MDA) intervient également dans la Zone de Minova, dans la lutte contre le choléra avec les fonds CERF/OMS depuis Avril 2012. Afin d’anticiper la relève de l’intervention MSF/E en cours, étant donné que MDA est présent dans la zone, nantie d’une expérience dans la prise en charge médicale des déplacés ou réfugiés, il a été important de réaliser une évaluation rapide de la situation dont les résultats seront partagés avec le cluster santé Sud Kivu et le reste de la communauté humanitaire.

Objectifs de l’évaluation : évaluer rapidement la situation en termes de prise en charge médicale afin d’anticiper une éventuelle poursuite des activités à la fin de l’intervention médicale en cours dans la Zone de Santé de Minova. Pour cela, MDA a rencontré les autorités politico-administratives de Minova, les membres de l’équipe cadre de la Zone de Santé de Minova, les intervenants/Santé de la Zone de Santé de Minova. L’équipe MDA a également visité les structures de prise en charge médicale des déplacés, évalué les gaps de l’intervention actuelle et préparé une possible intervention prenant en compte les gaps constatés.

Méthodologie : la mission s’est déroulée du 28 Mai au 01 Juin 2012 dans 2 AS (Minova centre et Kalungu). Pour répondre aux objectifs de la mission, la méthodologie utilisée consistait en une Observation, un Questionnement, un Echange avec l’ONG conduisant l’intervention actuelle (MSF-Espagne) et la communauté, une Revue documentaire et des Discussions avec les autorités sanitaires et politico-administratives locales.

Bref aperçu de l’intervention de prise en charge médicale en cours :
- Estimation du nombre actuel des déplacés dans la Zone de Santé) : environ 7000 ménages dont 156 ménages dans l’unique site existant (Bâtiment BCZS en construction) et tout le reste éparpillé dans les familles d’accueil.
- Problème actuel : abris, vivres et non vivres
- Acteurs présent dans la zone : MDA, MSF-E, Save the Children, IRC, CARITAS/CAFOB, ACF, World Vision
- Structure de prise en charge actuellement appuyé : 2 CS avec Maternité
- Intervention : prise en charge médicale des déplacés et famille d’accueil (gratuité des soins) dans les 2 CS appuyées par MSF/E y compris la prise en charge alimentaire de tous les malades référés de ces structures durant leur hospitalisation. (CH et HGR).
- Durée de l’intervention /MSF-E : 6 semaines à partir du 18 Avril 2012
- Type d’appui : Médicaments, Fonctionnement CS et BCZ, Prime du personnel, petites Réhabilitations et Equipements
- Pathologies courantes : Paludisme, IST, maladies respiratoires aiguës, violence sexuelle et malnutrition

Gaps à couvrir : - Prise en charge médicale incertaine des déplacés de Minova après les 6 semaines de l’intervention MSF-E ;
- Afflux des malades aux consultations (Surutilisation de 2 structures appuyées avec gratuité des soins et sous-utilisation des autres structures de santé) ;
- Rupture de stock des certaines molécules/médicaments dans les structures appuyées ;
- Insuffisance d’appuis logistiques ;
- Non assistance médicale des déplacés de l’axe montagneux (Numbi et Lumbishi) par l’intervention en cours ;
- Déstabilisation du système de recouvrement des coûts dans la zone par la gratuité des soins que bénéficie la population hôte (familles d’accueil)

Recommandations : Au regard de la situation actuelle, afin de poursuivre et d’améliorer la prise en charge médicale des déplacés et de la population hôte de Minova quelques recommandations ci après sont formulées :
- Que le cluster santé mène un plaidoyer auprès des bailleurs pour garantir un financement de l’intervention après exit de MSF/E ;
- Renforcement du personnel soignant en termes d’effectif dans les structures surutilisées ;
- Renforcement de l’appui en médicament ;
- Réaliser quelques réhabilitations ainsi que la fourniture des équipements manquants ;
- Prendre en compte dans la nouvelle intervention les AS de Numbi et Lumbishi abritant aussi les déplacés ;
- Etudier la possibilité d’instaurer un système de ticket modérateur pour les populations hôtes.
photoIntervention

NUTRITION ALIMENTATION
11.06.2012
En réponse au taux de malnutrition aiguë de 5,8% révélé par le screening nutritionnel réalisé par Médecins d’Afrique (MDA) dans les sites des déplacés de la catastrophe de Mpila, l’ONG développe depuis le 1er avril 2012, avec l’appui financier du Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), des activités de surveillance nutritionnelle, de dépistage et prise en charge de la malnutrition ainsi que de prise en charge des maladies courantes de l’enfant dans les sites des déplacés du Département de Brazzaville.

Activités mises en place au mois de Mai : surveillance et prise en charge des la malnutrition dans les sites, supervision des activités des sites, ventilation des synthèses journalières de la surveillance dans les sites ; appui aux activités de démonstration culinaires dans les sites des déplacés, déploiement des équipes dans les nouveaux sites.

Sur le plan nutritionnel, 1077 enfants ont été screenés pendant ce mois de Mai, parmi lesquels, 20 souffrant de malnutrition aiguë sévère (cas de marasme), 334 de malnutrition modérée, et 723 étant sains sur le plan nutritionnel. Par rapport au mois d’Avril, les cas de malnutrition aiguë sévère ont diminué, mais la malnutrition aiguë modérée est restée au même niveau, ce qui s’explique en grande partie par une rupture temporaire en intrants pour la prise en charge des enfants. 153 des enfants ont été déclarés guéris, 202 doivent poursuivre le traitement. Aucun enfant malnutri n’a pu être référé, à cause du refus catégorique des mères de se rendre dans les hôpitaux de référence, par crainte du déplacement d’un site à un autre, du risque de perdre la ration alimentaire pour les mères étant seules avec beaucoup d’enfants.

Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance : 1598 enfants de 0-5 ans ont été vus à la consultation curative dans les sites des déplacés de la catastrophe de Mpila. Le syndrome dominant a été la fièvre (suspicion de paludisme), avec 395 cas, suivi des infections respiratoires pour 215 cas, puis des diarrhées avec 164 cas. Huit cas de suspicion de rougeole ont été notifiés pendant le mois de Mai. Aucun cas suspect de choléra n’a été notifié pour la tranche de 0-5 ans pendant la période.
photoIntervention

URGENCES
18.05.2012
81 000 des 123 000 civils venus dans la Likouala (Congo) en 2009 et 2010 pour fuir les troubles de la province de l’Equateur (RD Congo) vont pouvoir être rapatriés cette année et en 2013. Médecins d’Afrique (MDA), ONG d’appui socio-sanitaire, partenaire opérationnel du HCR, chargée de la prise en charge médicale des réfugiés dans le département de la Likouala a assuré l’appui médical aux opérations de rapatriement des réfugiés de RDC.

Dans chaque centre de départ, le HCR a mis à la disposition de MDA un espace (deux salles et un couloir) afin que l’équipe médicale assure son intervention. Ainsi, tous les candidats au rapatriement ont été enregistrés par le HCR puis examinés par les agents de MDA. La veille du convoi, l’état de santé de l’ensemble des candidats au rapatriement est évalué par l’équipe de MDA. D’un point de vue médical, la stratégie a consisté la réalisation du screening médical (signes vitaux, examen physique) et nutritionnel (prise des mesures anthropométriques) de tous les volontaires au rapatriement, la consultation des malades chroniques, la livraison de médicaments, la vaccination des enfants de 9 à 11 mois n’ayant pas un calendrier vaccinal respecté, le consultation des femmes enceintes. Une assistance psychologique des rapatriés volontaires a été assurée par un psychologue.

Le HCR a lancé l’opération le samedi 5 mai 2012 avec un petit convoi pilote comportant deux baleinières qui ont transporté 79 réfugiés depuis la ville de Bétou dans le Nord-Est du Congo vers Dongo sur l’autre rive du fleuve Oubangui en RDC. Le jour du rapatriement, un infirmier par baleinière était chargé d’accompagner les candidats au rapatriement pour une éventuelle assistance médicale. Une ambulance nautique avec à son bord un médecin et un infirmier a suivi le convoi pour toute intervention plus spécifique.

Un rapport plus complet du lancement du rapatriement a été placé dans la rubrique « Publications » du site.
photoIntervention

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